Les IAE - Instituts d'Administration des Entreprises

Publié le par Pierre Torrès

Sur le créneau très convoité des formations en gestion, les IAE (Instituts d’administration des entreprises) sont moins visibles que les grandes écoles. Pourtant, ils offrent un contenu pédagogique et des services de qualité similaire, à un coût moins élevé. Rattachés aux universités, ils préparent les étudiants à la prise de responsabilités en entreprise, quelque soit le secteur.
Les IAE sont regroupés dans un réseau national de 29 institutions (une seule dans la même ville, une seule par université) et proposent près de 500 diplômes d'Etat, de la Licence au Doctorat, en passant par le diplôme d’ingénieur-maître. Ils couvrent ainsi un large spectre de disciplines du management et vous pouvez en intégrer un avec un Baccalauréat, un Bac +1, un Bac +2, un Bac +3, un Bac +4 et même un Bac +5. Mais attention, l’accès est sélectif. Autre atout des IAE, la professionnalisation : ils vantent leurs partenariats avec les entreprises, un fort pourcentage de professionnels dans le corps enseignant, les stages effectués dès la première année. Les IAE inscrivent également à leur actif l’encadrement rapproché, la recherche et l’international. À la rentrée 2005-2006, on comptait 30 000 étudiants inscrits : 20 000 en formation initiale, 10 000 en formation continue. Depuis leur création, les IAE ont formé plus de 250 000 diplômés.
Débouchés, contenu :
Les IAE (Instituts d’administration des entreprises) se présentent comme une alternative publique aux écoles de commerce : pour un coût de scolarité moindre, ils proposent des contenus de programmes au moins équivalents à ceux des écoles. Créés à partir de 1955 à l’initiative d’un chef d’entreprise, les premiers ont d’abord été les instituts d’un seul diplôme, le CAAE (Certificat d’aptitude à l’administration des entreprises), dont la vocation était double : fournir des compétences en management à des profils spécialisés (médecins, architectes, littéraires…), ou, à l’inverse, procurer une spécialisation à des généralistes en management (élèves des écoles de commerce, diplômés en gestion des universités). Des changements sont intervenus depuis : le CAAE est devenu le MAE (Master administration des entreprises - MBA) et les IAE forment désormais à tous les métiers de l’entreprise : Comptabilité-Contrôle-Audit, Commerce-Distribution-Marketing-Achats, Finance, Système d’information, Ressources humaines, Organisation,-Stratégie-Projets, International, Qualité-Logistique-Production.

Sous le mode LMD, des cursus variés
De plus, la plupart se sont alignés sur le schéma LMD. Cela donne, au niveau L (Bac +3) des Licences professionnelles ou Licences de gestion. Certains IAE, notamment ceux de Toulouse et Lyon, proposent des formations accessibles après le Bac. Au niveau M (Bac +5), on retrouve des Masters professionnels spécialisés, le Master professionnel généraliste « Administration des entreprises » (ex-CAAE) et des Masters recherche. Au niveau D (Bac +8), le Doctorat en sciences de gestion. Les IAE ont aussi développé des pôles d’excellence en misant sur la proximité avec les entreprises locales : le marketing direct à Lille, la grande distribution à Rennes. De même, il existe des Masters uniques, presque « maison » : Management territorial à Lille, Gestion et Management touristiques et hôteliers à Nice, Management de l’industrie agroalimentaire à Rennes… Les IAE revendiquent le même pourcentage d’intervenants professionnels et des partenariats pertinents avec les entreprises. Mais attention, ils constituent un réseau hétérogène avec un niveau de formation inégal. Pour vous éclairer, un outil d’évaluation a été récemment créé, le label Qualicerf. Montpellier, Toulouse, Valenciennes et Caen l’ont déjà obtenu.

Une insertion professionnelle rapide
Une enquête sur l’insertion professionnelle des étudiants des IAE est en cours. Mais selon les responsables d’établissement, il faut en moyenne six mois pour décrocher un CDI dans le secteur d’activité convoité. Dans certains IAE, 50 % des Masters sont embauchés en CDI à l’issue de leur stage. Très demandées, certaines filières affichent des taux d’insertion record : audit, contrôle de gestion… Mais on note un ralentissement de l’insertion pour les filières Gestion des ressources humaines et Marketing. A en croire des responsables de cabinet de recrutement, les diplômes des IAE se situent sur le même plan que ceux des écoles de commerce. Ce sont des normes qui rassurent. Selon le réseau des IAE, le salaire moyen d’embauche se situe entre 30 400 et 35 300 €
Le cursus en un clin d’œil
Conditions d’admission : Les IAE sont sélectifs. Certains reçoivent jusqu’à 800 candidatures pour 30 places pour leurs programmes-phares. Suivant le cursus visé, vous postulerez avec un Bac, un Bac +2 (Licence professionnelle) ou un Bac +3 (Master1), un Bac +4 (Master 2). Généralement, on combine résultats aux tests et note du dossier pour retenir les candidats. Les IAE abritant des IUP prévoient des admissions à Bac +1, mais sur concours.
Durée de la formation : Elle varie suivant le cursus choisi.
Périodes d’inscription : Pour le premier cycle (Licence, IUP…), les périodes d’inscription sont les mêmes qu’à l’université. Pour les Masters, elles se situent entre février et juin. Des sessions supplémentaires sont parfois prévues en août-septembre. Le mieux est de se renseigner directement auprès de l’institution convoitée.
Coût : La mission de service public qui est assignée aux IAE leur impose un coût limité pour les études. Ainsi, dans la majorité des instituts, vous ne payerez que les droits d’inscriptions, soit entre 200 et 1 000 € annuels. Cependant, certains établissements ont fait voter par leur conseil d’administration des droits spécifiques d’entrée pour leurs 3e cycles. À l’IAE d’Aix-en-Provence, par exemple, désormais, un Master-CAAE (MBA) coûte environ 3 000 € annuels. Mais vous êtes encore loin des 7 000 à 10 500 € requis pour certaines formations à Bac +5 en grande école.

Publié dans Formation

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article